Ce n’est pas seulement comme collègue de Frédéric Rauh que je viens lui adresser un dernier adieu; c’est aussi, c’est surtout comme ami, un ami très ancien et qui lui était tendrement attaché. Nous nous étions connus dès le lycée Louis-le-Grand. Il y arriva alors que j’étais à la veille d’y terminer mes études; il venait s’y préparer à l’École normale. Nous faisions partie de la même classe. Je le vois encore, assis devant moi, sur le gradin immédiatement inférieur. Outre la proximité matérielle, toutes sortes de raisons nous rapprochaient, et nos relations commencèrent tout de suite.