Célébrée tous les 25 novembre par les catherinettes, célibataires de 25 ans, par les ouvrières et les employées, la fête de sainte Catherine connaît dans les années 1920 une expansion considérable qui en fait une véritable institution parisienne que la presse ne manque pas de commenter. En ces Années folles, défilés, bals, concours de chapeau de Catherinette et marches de Catherinettes animent le capital qui devient, dans un tel contexte, terrain à des débordements. L’Église scandalisée réagit et s’empresse, a fin prône-t-elle de retrouver l’ordre, de réactiver de messes en l’honneur de sainte Catherine.Cet article examine donc une fête traditionnelle en mouvance à travers les discours de la presse de l’époque et montre ainsi son rôle dans le développement des festivités urbaines.