Les deux dernières décennies de la chronique politique française ont été caractérisées, entre autres, par l’éclosion incessante d’« affaires » mettant en cause la probité des dirigeants. Les « scandales » à répétition qui émaillent désormais le débat public en ont profondément affecté la nature. Cet article ne prétend pas proposer une interprétation d’ensemble du phénomène. Il se contente, sur la base des observations de l’auteur, d’avancer quelques pistes de compréhension de cette « corruption » à la française. Nous nous limiterons ici à la sphère proprement politique, même si les « affaires » de ce genre n’épargnent évidemment pas les domaines administratif et économique.