Disons-le d’emblée : l’ouvrage de Gisèle Sapiro est impressionnant. Issu d’une thèse de sociologie dirigée par Pierre Bourdieu1, il s’imposera comme une référence. Il intègre un ensemble de travaux qui se sont penchés depuis une vingtaine d’années sur les lettres françaises pendant la guerre2 et inclut de nombreuses archives inédites. Il représente un des accomplissements récents les plus aboutis en matière de sociologie historique des intellectuels.