Élaborer une théorie de la situation coloniale, et la publier par la médiation des Cahiers Internationaux de Sociologie, prenait en 1951 dans le contexte français l’aspect d’une triple provocation. Le texte était reçu comme la critique des tentatives de refaire un espace impérial fissuré par les épreuves de la seconde guerre mondiale, comme une affirmation de solidarité politique avec les artisans de la décolonisation, ce qui se trouvait confirmé par mes engagements, par mes relations avec les initiateurs des indépendances africaines.