La France découvre, au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 et de la guerre en Afghanistan, qu’elle a couvé en son sein des jeunes, nés ou élevés dans le pays, qui sont devenus des soldats de l’islamisme radical. Antoine Sfeir, directeur des Cahiers de l’Orient, estime à 150 le nombre de jeunes Français qui seraient impliqués dans les réseaux islamistes proches de Al Quaïda. Le plus connu d’entre eux, Zacarias Moussaoui, 33 ans, fiché depuis 1999 par la Direction de la Surveillance du Territoire (D.S.T.) comme « susceptible d’appartenir au Jihad international », est soupçonné d’être le vingtième pirate de l’air des attentats du 11 septembre 2001. Emprisonné aux États-Unis, il risque la peine de mort. On peut aussi citer Djamel Beghal, arrêté à Dubaï en juillet 2001, et son adjoint Kamel Daoudi, 27 ans, informaticien de formation, tous deux d’origine algérienne et également suspectés d’appartenir au même réseau Al Quaïda.