J’ai fait partie de ceux qui attendaient avec une réelle impatience la sortie du dernier film de Rachid Bouchareb. Je n’avais pourtant guère apprécié le message et l’esthétique du film Indigènes, présenté comme le prologue de Hors-la-Loi, et encore moins la reprise du « Chant des Africains » par les acteurs récompensés lors du Festival de Cannes en 2006. Chant qui, rappelons-le, était devenu un hymne colonialiste durant la révolution algérienne et qui fut interdit dans l’armée française sous la présidence de Charles de Gaulle. Après 1962, il appartiendra au patrimoine des nostalgiques de l’Algérie colonisée.