L’objet patrimonial suscite des émotions, qui peuvent être décrites selon leur signe (positif ou négatif), leur contexte (individuel ou collectif, privé ou public), ou les valeurs qu’elles manifestent (authenticité, présence, beauté), relevant chacune d’un «registre de valeurs» spécifique, amplifiées selon deux axes d’extensibilité (temporel, avec l’ancienneté, et spatial, avec la rareté), dépendant de deux «régimes de qualification» (communauté et singularité). Cette architecture conceptuelle, construite inductivement grâce à l’approche pragmatique, permet de définir ce qui autorise la mise en patrimoine, et de comprendre pourquoi l’objet patrimonial suscite de telles épreuves émotionnelles, révélant et réactivant les valeurs qui lui sont associées.