Abstract
Amid severe shortages of raw materials, labor, and transportation, companies in occupied France (1940–1944) sought alternative paths to what is commonly called “economic collaboration.” They worked to find substitute supplies, convert to new product lines, alter their manufacturing methods, and even adapt to the black market. But few businesses could avoid the question of whether to provide goods and services to the occupier. The opportunities to do so were widespread, though they varied according to occupation, economic branch, and the passage of time during the Occupation. The German occupiers thus benefited from the French economy. With decisive help from the Vichy regime, the occupiers managed to force, induce, or entice French enterprises into their war economy—be they large industries formerly mobilized for French national defense, small and medium-sized firms, or agricultural producers.
Résumé
Dans un contexte de graves restrictions (matières premières, main-d'œuvre, moyens de transport), les entreprises de la France occupée (1940–1944) sont à la recherche d'alternatives à ce qu'on appelle communément la « collaboration économiqÏue » : utilisation de produits de remplacement, reconversion des activités, réadaptation de l'appareil productif, essor des pratiques illicites (marché noir). Mais rares sont les patrons à ne pas devoir se poser la question de l'opportunité de proposer une offre de services à l'occupant. Cette offre est largement répandue, mais variable selon les métiers, les branches et les temps de l'Occupation. Les occupants tirent ainsi profit des atouts du tissu économique national, puisqu'ils parviennent, avec la collaboration décisive du régime de Vichy, à insérer à leur économie de guerre par différentes manières (forcée et induite), à la fois les grosses industries anciennement mobilisées pour la Défense nationale, les petites et les moyennes entreprises et les richesses tirées du sol français.