English abstract: Focusing on the region surrounding the Maroni River, which forms the border between Suriname and French Guiana, we examine how relations between different state and non-state social groups are articulated in terms of security. The region is characterised by multiple “borders” and frontiers of various kinds, the state boundary having the features of an interface or contact zone. Several key collectivities meet in this border zone: native Amazonians, tribal Maroon peoples, migrant Brazilian gold prospectors, and metropolitan French state functionaries. We explore the relationships between these different sets of actors and describe how their mutual encounters center on discourses of human and state security, thus challenging the commonly held view of the region as a stateless zone and showing that the “human security” of citizens from the perspective of the state may compete with locally salient ideas or ex- periences of well-being.
Spanish abstract: El artículo examina cómo se articulan las relaciones en términos de seguridad entre grupos estatales y no estatales en la región que rodea el Río Maroni (frontera entre la Guyana francesa y Surinam). La región se caracteriza por múltiples “límites” y tipos de fronteras, teniendo así la frontera Estatal características de una zona de contacto o de una interfaz. Importantes comunidades se encuentran en esta zona de frontera: Nativos del Amazonas, comunidades tribales del Maroni, buscadores de oro brasileños y funcionarios estatales franceses. Los autores exploran las relaciones entre estas diferentes redes de actores, y describen la manera en que sus mutuos encuentros se centran en discursos de seguridad humana y del Estado, desafiando así, el tradicional enfoque que sostiene la región como una zona sin Estado y mostrando que la “seguridad humana” desde la perspectiva del Estado puede competir con importantes ideas locales o con experiencias de bienestar.
French abstract: En se concentrant sur la région entourant le fleuve Maroni, qui forme la frontière entre le Suriname et la Guyane française, nous examinons comment les relations entre les différents groupes sociaux étatiques et non-étatiques sont articulées en termes de sécurité. La région est caractérisée par de multiples «frontières» et les frontières de toutes sortes, la frontière de l'État ayant les caractéristiques d'une interface ou zone de contact. De nombreuses et importantes collectivités se rencontrent dans cette zone frontalière: Indigènes d'Amazonie, la communauté tribale Maroon, les migrants brésiliens à la recherche de l'or et les fonctionnaires d'Etat de la France métropolitaine. Nous explorons les relations entre ces différents groupes d'acteurs, et décrivons la manière dont leurs rencontres mutuelles sont centrées sur les discours relatifs à la sécurité humaine et l'État, remettant ainsi en cause l'idée communément admise de la région en tant zone apatride et montrant par la même que la «sécurité humaine» des citoyens perçue du point de vue de l'État peut rivaliser avec des idées saillantes au niveau local ou des expériences relatives au bien-être.