Abstract
The so-called Iranian revolutionary youth's aspirations for martyrdom are not based merely on Islamist doctrines or Islamic ideologies. They readily place all fallen combatants in a ‘martyrdom box’, linking them to Islamic sacrality and claiming they feel martyrs via martyrs’ ghostly whispers. Through ethnographic journeys in Iran, Lebanon and Iraq, I unpack how they craft the ‘martyrdom box’ and communicate with the ghostly whispers. I argue that the Iranian revolutionary youth's perceptions of martyrdom and militant subjectivities emerge in relation to disbelieving histories that contest the state's narratives and their mystical relationships with martyrs. This article takes Iranian revolutionary youth as exemplars to explain how individuals implicated in political violence craft acts of ‘knowing’ and render death and dead ‘knowable’. In other words, instead of asking what is known, I proceed by unpacking how what is known becomes real and how the act of knowing contributes to the emergence of reality.
Résumé
En Iran, les soi-disant aspirations de la jeunesse révolutionnaire pour le martyre ne sont pas simplement basées sur les doctrines islamiques ou les idéologies islamiques. Ces aspirations visent à mettre toutes les personnes qui sont mortes au combat dans une « boîte de martyre » afin de les unir au sacré islamique. Les jeunes prétendent pouvoir ressentir la présence des martyrs grâce au chuchotement-fantôme. À partir d'ethnographies conduites en Iran, au Liban et en Irak, j’étudie la façon dont ces jeunes construisent la « boîte du martyre » et communiquent avec les chuchotements des fantômes. L'idée que ces jeunes révolutionnaires iraniens se font du martyre et du militantisme est façonnée dans un contexte de scepticisme face aux histoires qui critiquent les récits d'Etat et les relations mystiques avec les martyrs. Cet article montre que la jeunesse révolutionnaire en Iran est emblématique des situations dans lesquelles des individus impliqués dans des violences politiques se présentent comme artisans-créateurs de « savoirs ». Ils essayent de se rapprocher des morts et de rendre la mort compréhensible. Mon objectif est de mettre de côté le questionnement sur la connaissance elle-même afin d’établir comment c'est la possession de la connaissance qui contribue à l'apparition de la réalité.